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Pour conclure

Notre « excursion » s’arrête donc là, non sans revenir un court instant à Leibniz. Celui-ci rêvait d’un mode de calcul qui lui permettrait de ramener la Logique à un simple calcul. C’est ainsi qu’il écrivait : « Toutes nos idées sont formées d'un très petit nombre d'idées simples qui forment l'alphabet de la pensée humaine. Les idées dites complexes procèdent de ces idées simples par un système de composition syntaxique comparable aux règles de calcul de l'arithmétique et de l'algèbre ». Il n’aboutira pas.

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Figure 11 : Gottfried Wilhelm Leibnitz. Médaillon de la façade sud de la Bibliothèque Universitaire de Strasbourg. Photo Marc Heilig

Mais ce mode de calcul logique sera inventé au XIXe siècle par le mathématicien et logicien George Boole et sera connu sous le nom « d’algèbre de Boole ». Incidemment, Leibniz découvre les vertus du calcul avec les nombres en base 2, et il publie en 1703 un article intitulé « Explication de l’Arithmétique binaire qui se sert des seuls caractères 0 & 1 ». Or c’est ce calcul binaire, ainsi que la « logique booléene », qui sont aujourd’hui à la base du fonctionnement de nos ordinateurs qui jouent un rôle de plus en plus important dans notre vie quotidienne, mais aussi dans les sciences en général. Sans eux, par exemple, le décodage ou la comparaison des séquences d’ADN seraient quasiment impossible.


Référence à citer

Guy Daney de Marcillac, Excursion au pays du nombre, archeographe, 2014. http://archeographe.net/excursion_au_pays_du_nombre