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Le Moulin des Termes

Entre le pont Moreau et le pont St Georges, le Moulin des Termes est un lieu très ancien de Metz. Bien que Robert et Lorrain écrivent thermes1, il faut suivre Boissard, plus proche de l’origine de l’édifice. Il utilise le latin terminus, que Tabouillot traduit à juste titre par terme2 car ce mot évoque une limite de terrain, alors qu'aucun édifice thermal n'est connu à cet emplacement.
Robert nous apprend que le mur de l'écluse fut construit en 1514. « Jehan Bernhard », dit-il, « fermier du moulin, avait obtenu, pour reconstruire son écluse, de grosses pierres de taille provenant de diverses fouilles3. »

Une carte postale de la fin du XIXe s. montre un endroit encombré de bâtiments disparates.

Fig. 1 : Carte postale de la fin du XIXe s.

Sur une autre, postée en 1909, on a repris la photographie au dessin pour placer le moulin et la chute d'eau par une nuit de pleine lune et en accentuer l'aspect désolé et inquiétant.
Le Moulin des Termes fut la première source d'électricité à Metz, vers 1900, pour éclairer le théâtre à l'aide de lampes à arc4. 

Fig. 2 : Carte postale de 1909.

Les sculptures sont de l'autre côté, en amont de la chute. Elles ne sont accessibles que par bateau, mais on peut les distinguer depuis le pont Moreau. L'endroit a peu changé.

Fig. 3 : Le Moulin des Termes en 1969. Photo Marc Heilig.
Fig. 4 : Le Moulin des Termes dans les années 1990. Photo Marc Heilig.


  • 1. LORRAIN Charles, Musée de la ville de Metz. Catalogue de la galerie archéologique, Metz, 1874 ; ROBERT Charles et CAGNAT Robert, Epigraphie gallo-romaine de la Moselle, Paris, 1888.
  • 2. Jean-Jacques BOISSARD, Antiquarum inscriptionum, quae partim in Italia, partim in Germania et Gallia videntur, cum suis signis et imaginibus exacta descriptio, Paris, B. N., réserve des imprimés, ms. n° 468 bis. Dom Nicolas TABOUILLOT et Dom Jean FRANÇOIS, Histoire de Metz par des religieux Bénédictins de la congrégation de Saint-Vanne, t. I, Metz, 1769.
  • 3. ROBERT et CAGNAT, op. cit. « Le contrat existe encore », poursuit-il, en donnant en référence : CHABERT, Mémoire de l'Académie de Metz, 1857-58, p. 513.
  • 4. Nous devons cette information à M. Jacques Machot, un de nos lecteurs que nous remercions ici ; lui-même la tient de son grand-père, qui fit carrière au tramway, régie municipale comme l'Usine d'Électricité de Metz (UEM). M. Machot ajoute que l’usine d’électricité avait jusqu’à récemment des locaux à cet endroit (laboratoire).

Référence à citer

Marc Heilig, Ad catarachtas Mosellae..., archeographe, 2003. http://archeographe.net/Ad-catarachtas-Mosellae