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La valorisation du site

Aujourd’hui, les autorités et le public manifestent une attention particulière pour ce legs amérindien. En 1996, les roches gravées ont été inscrites à l’inventaire des Monuments Historiques ; il y a quatre ans, elles ont fait l’objet d’une expertise et d’un nettoyage effectués par deux membres du Laboratoire de Recherches des Monuments Historiques, Stéphanie Touron et Geneviève Orial, en réponse à une demande de la Mairie de Sainte-Luce.

Celle-ci a acquis le terrain des roches en 2009, dans l’intention d’y promouvoir le tourisme culturel. En 2012, une sculpture monumentale moderne faisant référence aux pétroglyphes a été inaugurée, au giratoire de l’Anse Mabouya, sur la Route Nationale 5, par le Maire de Sainte-Luce, Louis Crusol, et le Président de la Communauté d’Agglomération de l’Espace Sud Martinique, Eugène Larcher. La même année, la municipalité lucéenne a chargé l’EA 929 AIHP-GEODE, de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG), de la conception d’un parc culturel et d’un centre interprétatif du site de Montravail. Cette mission est menée parallèlement à des travaux de l’Office National des Forêts (ONF), visant à mettre en valeur la forêt départementalo-domaniale de Montravail, qui s’étend sur 70 hectares.

Pour le reste, la promotion touristique des roches gravées de Sainte-Luce aura vocation à s’inscrire dans des projets plus larges - par exemple, un circuit de l’archéologie précolombienne de la Martinique, qui relierait le site de Montravail, celui du Galion, la roche à « polissoirs » de Macouba, le vaste site de Vivé (Le Lorrain), l’Ecomusée de Martinique (Rivière-Pilote) et le Musée départemental d’archéologie et de préhistoire (Fort-de-France) ; et une route des pétroglyphes des Petites Antilles (Petitjean Roget 2010).

 



Référence à citer

Sébastien Perrot-Minnot, Les roches gravées de Montravail (Martinique) et leur valorisation, archeographe, 2014. http://archeographe.net/roches-gravees-de-montravail