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Une riche collection numismatique
La collection numismatique de Roesslin sera conservée au musée de Niederbronn jusqu'en 1945, date de sa disparition. Elle couvre l'ensemble de l'occupation romaine de Niederbronn qui semble débuter au milieu du Ie siècle, sous le règne des Flaviens, et s'étend jusqu'au IVe siècle.
Robert Forrer, qui a repris en 1935 dans son ouvrage Diane et Sirone, déesse des sources curatives, le travail de Roesslin, donne un classement de l'ensemble de ces monnaies en sept groupes. Son analyse présente d'autant plus d'intérêt qu'il a vue les monnaies, encore présentes à l'époque dans les collections du musée. Le premier groupe réunissant quelques deniers de la République ne signifie pas une utilisation pré-impériale de la source, de même que les deux seules monnaies d'Auguste et de Néron (groupe 2) n'attestent pas d'une exploitation des eaux dès leur époque. Dans ces différents cas il s'agit plutôt d'un ensemble démonétisé, correspondant à un dépôt plus récent.A partir de Vespasien, (69 ap. J.-C.) par contre, le nombre de monnaies augmente notablement et on peut considérer dès lors que les bains sont en exploitation jusqu'aux Antonins. Pour cette phase, Forrer distingue deux groupes : le groupe 3 réunissant Vespasien, Titus (79 ap. J.-C.), Domitien (81 ap. J.-C.), Nerva (96 ap. J.-C.), Trajan (98 ap. J.-C.) et Hadrien (117 ap. J.-C.), et le groupe 4 correspondant au règne d'Antonin le Pieux (138 ap. J.-C.). Sous l'empereur Caracalla (198 ap. J.-C.), qui semble donner ses préférence à la station de Baden Baden, la source va perdre de son attrait.A partir de Gallien (253 ap. J.-C.), puis avec Claude (268 ap. J.-C.) et Aurélien (269 ap. J.-C.), on constate un nouvel essor (groupe 5) pour aborder ensuite une nouvelle régression liée à une période de troubles.Le calme et la prospérité revenus avec Constance en 305 ap. J.-C. (groupe 6), la source continue à être exploitée, mais faiblement, au vu du petit nombre de monnaies constantiniennes présentes. Le groupe 7, avec quelques monnaies de Théodosius (379-395) et Arcadius (395-408), correspond à la fin de l'Empire romain en Gaule.Les fouilles de la place Marchi montrent à travers les trouvailles monnétaires la même succession de périodes fastes et de régression.