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Entre les deux Libérations.

Entre les deux Libérations, les très nombreux soldats Américains logeaient partout en ville et dans les environs, rarement chez l'habitant, en général dans des locaux abandonnés comme par exemple des bureaux de l'administration allemande. Un bon contingent au Château Walk, assez endommagé lors des combats.

Ernest Kummert, responsable de la ferme du château se souvient de "l'occupation américaine" et raconte l'arrivée des Américains dans l'histoire du château Walk.Les Allemands partis, les Américains sont arrivés. Je sortis de la cave où nous nous étions réfugiés, et les Américains de m'interpeller "Hands up !" Ils voulaient savoir combien de personnes se trouvaient dans la maison ; ils ont tout regardé, et nous devions passer dans chaque chambre, devant eux, et y ouvrir les volets.1.

Le Général Paton passe ses troupes en revue au Château Walk.

Un jour, le général Patton lui-même passe au Château Walk pour une visite d'inspection. Surviennent ça et là de menus incidents avec les libérateurs. Par exemple, la disparition de quelques affaires. Mais, sitôt l'officier prévenu, tout réapparaît comme par enchantement. A cette exception près, les soldats américains se montrent très corrects, même vis-à-vis de leurs prisonniers allemands. Le Château Walk endommagé.

Le 15 mars, il y eut à nouveau des tirs allemands sur le Château Walk, qui est touché. Sévèrement endommagé, il commence à brûler. Ce n'est que lorsque les Américains peuvent avancer au-delà de la Moder que la situation redevient plus calme. La maison connaît encore une incursion des FFI2, qui s'emparent du matériel abandonné par le RAD, ainsi que des vivres laissés par les Américains.

  • 1. Extrait de L'histoire du Château Walk, de Victor Schwach.[/fn.Autour du 15 décembre, la maison est prise sous le feu des Allemands. Les bâtiments sont sévèrement touchés et l'étable brûle. On entend hurler les vaches dans le bâtiment en flammes, mais les Américains s'opposent à toute tentative de leur venir en aide, tant ils jugent la situation dangereuse. Quand M. Kummert sort de son abri, il découvre un spectacle de désolation. Un peu partout des soldats tués, beaucoup de dommages matériels, des animaux morts ou divaguant...Le 20 décembre, les Américains se replient, jusqu'à Noël. Ces quelques jours, vécus dans la crainte d'un retour des Allemands, laissent un souvenir particulièrement pénible. Ces civils restés sur place, se sentent en danger et abandonnés, sans défense. Mais les Américains reviennent bientôt et restent un temps bloqués sur la Moder. Certains logent là jusqu'à l'offensive de printemps : les officiers dans l'aile intacte du Château Walk, les soldats dans les bâtiments du RADRAD = ReichsArbeitsDient, un service paramilitaire, dont une unité logeait Château Walk sous l'occupation.
  • 2. FFI = Forces Françaises de l'Interieur.