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Les quais du port principal.

Les quais de Délos se développent en bordure de la ville, partout où des falaises à pic ne les excluaient pas. On en constate l’existence le long du rivage ouest, entre deux ponts, l’un à 150m au sud de la baie de Skardhana, l’autre à 400m au nord de celle de Phourni. Ils débutent à 180m environ au nord du port, en entourent les bassins successifs et ne se terminent qu’avec lui. A vol d’oiseau, leur longueur est de 1100m ; elle atteint de 1700m à 1800m, si l’on tient compte de leurs sinuosités.

Nous verrons que, dans l’antiquité, leur largeur a varié, réduite, en général, par l’empiètement des constructions situées en arrière, parfois augmentée, peut-être par l’élargissement du quai sur la mer. Il est certain qu’à aucune époque elle n’a été constante sur toute la longueur. Le tableau suivant, restreint aux éléments mesurés avec certitude, donnera une idée de l’amplitude de ces variations, une fois les quais parvenus à leur état définitif1 :

 Largeur du quai  
en avant de la terrasse du téménos   8m environ
en avant du portique de Philippe  de 12m à 13m
au fond du 2e bassin du port au moins 20m2
en avant du môle 4 11m environ
au fond du 3e bassin, en avant du groupe XII 2m environ3
au fond du 4e bassin de 3m à 3m 50
au fond du 6e bassin 1m 454
en avant du môle 9 11m environ

On voit que cette largeur est plus considérable au fond des deux premiers bassins, ainsi qu’en avant des môles ; c’est qu’il y a là des zones plus profondes ou mieux protégées, permettant l’accès de vaisseaux d’assez fort tonnage5.

Les parties hautes n’ont subsisté qu’en un endroit, au fond du sixième bassin, sur une longueur de 5m à 6m (fig. 10 et 31) ; partout ailleurs elles ont disparu ; leur chute a formé dans l’eau, en avant de l’ouvrage ancien, un amas d’éboulis, parfois large de 7m à 8m, qui a modifié le fond primitif. On ne peut fixer sûrement la hauteur du quai que sur ce point ; ailleurs, il faut se contenter d’une simple approximation. On peut énoncer cependant quelques résultats intéressants. Le niveau du quai dépassait peu celui de la mer : cela résulte de la très faible altitude des fragments de dallage conservés6, des seuils et du sol des bâtiments situés en arrière du quai7 ; la saillie très légère des bornes d’amarrage au-dessus du niveau de l’eau est un autre indice8. Ce niveau n’était pas uniforme. Au nord du premier bassin, il dépassait en certains endroits 1m9 ; il atteignait 1m 20 au fond du sixième ; mais des chiffres aussi forts sont exceptionnels. Devant le téménos et le Portique de Philippe, aussi bien que le long des magasins, au fond des bassins, il ne dépassait guère 0m 5010 à 0m 7011, pour s’abaisser même, en quelques points12, jusqu’à 0m 30. C’est peu13 ; quelqu’abri qu’aient procuré les môles contre les vents du nord, il est probable que, comme dans maint port moderne de la Grèce14, les vagues de tempête venaient jusqu’au fond des bassins déferler contre les quais et les balayer parfois. Faut-il admettre que, pour éviter cet inconvénient, on avait dressé un parapet, au moins en certains endroits du quai ? Cela s’est fait dans les ports modernes de la région, par exemple à Mykonos (fig. 7) et à Naxos. Il semble qu’on trouve à Délos, au fond du sixième bassin, les traces d’une protection de ce genre15. Il est possible qu’un parapet discontinu16 ait couvert parfois contre les vagues les quais déliens ; mais un seul indice ne permet pas de l’affirmer.

Aucune trace n’a été reconnue d’emmarchements pour les embarquements et débarquements : la faible hauteur du quai les rendait presque superflus. La profondeur de l’eau, en avant des quais, est aujourd’hui réduite par l’écroulement des constructions en bordure ; elle était toutefois relativement faible. Les sondages effectués dans le chenal montrent qu’il faut le plus souvent, pour rencontrer des profondeurs supérieures à 2m, s’éloigner à 15m ou 20m au moins du rivage ; parfois, ces fonds ne se trouvent qu’à 100m ou 150m. La partie méridionale du premier bassin fait seule exception ; ailleurs, les môles seuls, prolongés peut-être par des estacades en bois, pouvaient plonger à une profondeur de 2m d’eau et plus ; quant aux parties du quai qui bordaient le fond des bassins, elles ne devaient nulle part s’enfoncer à plus de 1m25 à 1m75 dans l’eau. Les rares observations possibles sur place et les hypothèses qu’autorise la carte des sondes s’accordent sur ce point.

Comme dans certains ports des Cyclades, à l’époque actuelle17, une partie des vaisseaux ne pouvaient donc sans doute arriver jusqu’au quai. Ils s’ancraient à l’intérieur du port : de longs câbles pouvaient les fixer au rivage ; il n’est pas besoin pour cela d’anneaux ni de bornes d’amarrage : une corde lancée à terre suffit, si l’on place sur l’extrémité traînant sur le sol deux ou trois grosses pierres. Ce procédé, encore en usage dans les Cyclades, a dû être employé fréquemment à Délos. Cela expliquerait la rareté des appareils d’amarrage qui y ont été conservés. On n’y voit pas d’anneaux. Les bornes sont peu nombreuses. Une seule se trouve dans le premier bassin18 ; maintenue par un mur plus récent, elle ne semble pas contemporaine du premier état du port. Ni le deuxième, ni le troisième bassin n’en possèdent ; on en relève 7 dans le quatrième19 ; mais elles aussi sont plus récentes que le reste de la construction20 ; une seule, dressée dans le sixième bassin, sur le bord septentrional du dernier môle, paraît contemporaine de l’ensemble de la construction. Il est donc probable que le plan primitif n’en comportait pas et qu’elles ont été placées tardivement. Il ne semble pas qu’elles aient beaucoup servi ; les moins endommagées ne montrent pas de traces d’usure par les cordes21. Il est vrai que la plupart de ces bornes ont été brisées par les hommes ou rongées par les vagues ; le plus souvent, les tronçons dépassent à peine le niveau marin et permettent tout juste de reconnaître leur situation, leur nature22, et le mode d’implantation.

Sauf la borne de marbre, posée devant le Portique de Philippe, toutes sont de granite, comme le reste des quais. Ce sont des blocs plantés verticalement dans le sol. La seule qui soit à peu près intacte est la plus septentrionale du groupe situé dans le quatrième bassin ; elle dépasse encore de près de 1m le niveau des eaux (fig. 13). Les cotes du sommet des bornes voisines sont comprises entre 0m 25 et 0m 75, mais elles sont en partie détruites ; il faut sans doute leur restituer une hauteur d’au moins 1m, sans quoi elles auraient à peine dépassé le niveau du quai. Toutes sont lourdes et trapues, de section subquadrangulaire ; la longueur des cotes varie de 0m 25 à 0m 40. On ignore de combien elles s’enfonçaient dans le sol ; mais l’enfoncement devait être suffisant pour assurer une bonne tenue. Elles étaient en outre calées en avant23. Celle du cinquième bassin, contemporaine de la construction du môle dans lequel elle est engagée, se trouve à 1m 20 en arrière du mur de mer, dont un énorme bloc la protège (fig. 12). Les autres semblent avoir été maintenues par des enrochements, retrouvés dans un cas au moins24 et dont la largeur constatée n’est pas inférieure à 1m. Quant à la distance des bornes entre elles, elle varie de 3m 50 à 10m25 ; mais il est possible que, dans les intervalles, plusieurs d’entre elles aient disparu26.

Les quais ont été partout construits aux dépens de la mer27, en débordant la ligne primitive du rivage28. Leur masse interne est donc formée d’un remblai ; la contexture et l’aspect en varient d’ailleurs d’un point à l’autre, suivant la taille et la proportion des pierres entrant dans sa composition. Au nord du premier bassin, le sol se relève progressivement ; la falaise est toute proche et sa base est jonchée de blocs éboulés de granite, faciles à enlever : ce sont d’excellents matériaux pour de gros ouvrages. Le littoral se présente comme une sorte de plate-forme rocheuse, avec des creux et des saillies, émergée ou faiblement immergée. Rien n’était plus facile que d’y asseoir, comme on a fait, un quai, bâti avec des débris de la falaise, en étalant ceux-ci partout où la surface de la roche en place n’atteignait pas le niveau nécessaire, et en comblant les interstices au moyen de pierres et de terre (fig. 16 et 17).

Un tel mode de construction, approprié à cette zone septentrionale, où nul abri ne protégeait les constructions côtières contre l’assaut des grandes vagues du large, ne l’était plus dans le port même, autour des bassins tranquilles. La mer y était plus profonde ; il eût fallu beaucoup plus de blocs de granite ; or, les falaises et leurs carrières naturelles sont, sauf au sud, éloignées. Aussi, les matériaux employés à édifier la masse interne des quais de cette zone sont-ils beaucoup moins volumineux et leur appareil est moins compact.
Autour du premier et du deuxième bassin se trouve la partie le mieux protégée par le grand môle. Aussi la masse interne des quais n’y est, à l’ordinaire, qu’un remblai de terre, mélangé de petit gravier et de tessons de poteries. Seule, la zone qui précède la terrasse du téménos fait exception ; on y observe d’assez grosses pierres (fig. 26) : cette diversité s’explique par la différence des époques de construction.

Autour des autres bassins, le remblai est toujours formé de terre et de pierres. La terre n’est qu’un élément de liaison. Les pierres sont, en réalité, des enrochements d’assez grande taille, blocs de granite ou de gneiss simplement empilés à l’état brut ; les plus petits n’ont guère moins de 0m 20 à 0m 30 de longueur ; les plus gros atteignent 1m, 1m 50 et jusqu’à 2m 10. Leurs interstices étaient bourrés d’un garni de menus galets et de terre. Il ne semble pas que, dans le choix de leurs dimensions, on ait tenu compte de la profondeur, comme nous remarquerons qu’on a fait pour le mur de mer.

On a émis l’hypothèse29 que, de distance en distance, l’épaisseur du quai était cloisonnée par des refends perpendiculaires à sa direction et ne dépassant pas son niveau. Cette manière d’armature intérieure aurait été destinée à maintenir les enrochements et le remblai, à répartir les pesées, à parer aux tassements partiels et à résister au choc des vagues. Nous avons dit qu’un des môles semble bâti suivant ce système, qu’on observe aussi au moins dans l’un des autres ports grecs anciens qui nous sont connus30. Mais, en réalité, il n’a pas été employé à Délos. Un examen attentif assure qu’aucun mur ancien et fondé ne traversait le quai dans toute sa largeur31. Les lignes de murs perpendiculaires à la direction du quai, qu’on observe en le suivant, rejoignent toujours un mur de façade, parallèle à cette direction et dont la distance au bord du quai, pour être parfois assez réduite32, n’est jamais nulle (fig. 24).

Si ces murs faisaient partie d’une armature du quai, leur distribution serait régulière33 et sans relation nécessaire avec les bâtiments situés en bordure ; or, ils se trouvent toujours dans le prolongement de murs de magasins et à des distances très inégales. Ils appartiennent en réalité aux salles de façade de ces magasins. La construction de ces murs est indépendante des quais et généralement postérieure ; elle n’en a modifié en rien la structure propre ni la résistance.

La masse interne de ces ouvrages était généralement assez fragile ; il fallait, du côté de la mer, la soutenir et la protéger. Les Déliens ont employé à cet effet deux systèmes : le simple amas d’enrochements, entassés en avant du remblai, disposés suivant leur talus naturel d’éboulement, et le véritable mur de mer, fondé et bâti. Le premier est exceptionnel ; on ne le trouve qu’en bordure de l’Agora de Théophrastos ; la mer y était peu profonde, les eaux tranquilles : on pouvait se contenter d’une assez faible protection34. Partout ailleurs, nous trouvons un mur de mer véritable. A la longue, les vagues en ont démoli presque partout les parties hautes ; mais il en reste encore, quelqu’écrêté et discontinu qu’il soit, assez de traces pour qu’on puisse affirmer qu’il suivait tout le quai. Grâce aux fondations qu’on observe presque partout, grâce aussi au fragment resté intact au fond du sixième bassin (fig. 10 et 31), il est possible d’en déterminer avec assez d’exactitude la nature et l’aspect. Il était absolument vertical35. Les parties basses étaient faites de gros blocs de granite et de gneiss, bruts ou peu taillés, juxtaposés sur une épaisseur variant de 1m à 2m. il semble que parfois on ait posé en profondeur un seul rang de ces matériaux36 ; on les disposait alors de manière que leur plus grande dimension fût normale à la dimension du quai. Le plus souvent, c’était un véritable mur, de plusieurs rangées de pierres, juxtaposées suivant l’épaisseur37. Il ne semble pas qu’il y ait eu entre ces blocs de liaison artificielle ; ils étaient trop informes pour qu’on pût les unir par des crampons ; on n’a pas non plus le moindre indice de l’emploi d’un mortier hydraulique38. Leur propre poids et la pression des parties hautes devaient suffire à les maintenir en place ; la preuve en est qu’après des siècles d’abandon il en demeure encore quelques tronçons assez importants.

Les assises supérieures39, qui dépassaient le niveau de l’eau, se trouvaient en retrait sur les sous-jacentes de 0m 15 à 0m 3040. Elles étaient formées de blocs irréguliers, plus petits que ceux des assises inférieures, ne dépassant guère 0m 50, suivant leur plus grande dimension (fig. 26 et 27) ; ravalés sur leur face extérieure dressée en parement bien vertical, ils étaient réunis par un mortier de terre41.

Un dallage revêtait d’ordinaire le sol du quai. Les restes en sont particulièrement nombreux dans les parties où le remblai était de terre ; ce sont là des dalles de gneiss, généralement rectangulaires ; les plus grandes atteignent 1m x 0m 50. Quelques-unes sont percées de trous circulaires, d’environ 0m 10 de diamètre, irrégulièrement disposés en général (Agora du sud), parfois rangés en quinconce (au fond du deuxième bassin) ; ils étaient sans doute destinés aux poteaux de bois de boutiques volantes (fig. 29, 30). Au sud, les dalles ont pour la plupart disparu. Il n’y en avait pas partout, car, souvent42, la hauteur des enrochements conservés est telle que, si on eût encore superposé un dallage, le sol des magasins se serait trouvé beaucoup trop en contrebas. Celles qui existent sont épaisses et irrégulières, à l’instar des enrochements qui les soutenaient (fig. 33). Au nord du port enfin, le quai était formé, comme nous avons dit, en partie par la roche en place, en partie par des blocs isolés, destinés à combler les dépressions et à niveler grossièrement le tout ; une telle structure semble trop rudimentaire pour se prêter à l’établissement d’un dallage, dont, aussi bien, nulle trace n’a pu être retrouvée43.

Planche I-IV : Les installations portuaires sur la côte ouest de Délos (utiliser la molette de la souris pour zoomer et la main pour vous déplacer sur la carte).

Légendes des illustrations :
Fig. 7 : Le môle du port de Mykonos, vu de l'intérieur. (A gauche, quai protégé par un parapet, comme l'était peut-être une partie des quais de Délos).
Fig. 10 : Profil du fragment conservé du sixième bassin (au 1/50e).
Fig. 12 : Borne d'amarrage du cinquième bassin (môle 9).
Fig. 13 : Borne d'amarrage au fond du quatrième bassin. A : borne ; B, C, D, E : enrochements destinés à la soutenir du côté de la mer).
Fig. 14 : Restes du quai au nord du premier bassin. (Au fond, la falaise qui limite au nord les établissements maritimes. En A et B, roche en place affleurant le niveau de l'ancien quai).
Fig. 15 : Quai de Mykonos à l'est du port. (Il est très bas et protégé par un parapet ; au fond, la roche en place en dépasse la surface. Le quai de la figure précédente devait présenter cet aspect).
Fig. 16 : Profil du quai au nord du premier bassin ; enrochements entassés sur le roc en place. 
Fig. 17 : Extrémité nord du quai, au nord du premier bassin (au 1/100e).
Fig. 18 : Ruines d'une maison au flanc ouest de la colline située au nord du port. (En avant, tout au bas, débris du quai ; au fond, la falaise au pied de laquelle se termine le quai).
Fig. 19 : Restes du quai, au nord du port. (Le mur de gros appareil A-B soutenait une large terrasse ; l'aspect devait être analogue à celui de la figure 15. 
Fig. 20 : Restes du quai, en avant de la fig. 34. (A, B, C : affleurements de la roche en place atteignant le niveau du quai).
Fig. 21 : Restes du dallage du quai devant le Portique de Philippe. (On voit sous le dallage le remblai de terre qui formait la masse interne du quai).
Fig. 22 : Restes du quai au fond du troisième bassin. (A, B, C, D, E : enrochements en place).
Fig. 23 : Restes du quai au fond du quatrième basin. (A, B, C, D : enrochements en place, en arrière de la borne d'amarrage E).
Fig. 24 : Restes du quai vers l'angle sud-est du quatrième bassin. (A, B, C : traces du mur de façade des boutiques ; D, E : enrochements en place).
Fig. 25 a : Fragment du mur de mer devant le Téménos, au 1/150e (d'après Convert).
Fig. 25 b : Fragment du mur de mer devant le Portique de Philippe, au 1/150e (d'après Convert).
Fig. 26 : Profil du quai, devant le Monument aux hexagones (d'après Convert). 
Fig. 27 : Profil du quai ouest du môle 4 (au 1/200e).
Fig. 28 : Restes du dallage du quai devant la terrasse du téménos. 
Fig. 29 : Restes du dallage du quai de l'Agora du sud. (A : trou pour le poteau de bois d'une boutique volante). 
Fig. 30 : Dallage du quai, au fond du deuxième bassin. (A, B, C, D : trous pour les poteaux de bois de boutiques volantes).
Fig. 31 : Dallage du quai, au fond du sixième bassin.
Fig. 32 : Restes d'un dallage du quai, au fond du troisième bassin.

  • 1. Ces chiffres paraîtront sans doute peu nombreux ; mais il faut tenir compte du délabrement des quais, dont la largeur peut rarement être mesurée.
  • 2. On n’a pu retrouver en cet endroit le mur de mer ; mais on y observe quelques égouts, vraisemblablement conservés sur presque toute leur longueur, ce qui permet d’assigner un minimum à la largeur du quai.
  • 3. Cette notable diminution de la largeur du quai est due à un agrandissement, plus considérable qu’ailleurs, des constructions situées en arrière.
  • 4. Cette faible largeur résulte d’un empiètement tardif du bâtiment placé en arrière ; la largeur primitive était de 3m 72.
  • 5. Nous connaissons assez mal la largeur des quais des autres ports ; elle était de 8m à Anthédon (Georgiadès, op. cit., pl. IV).
  • 6. Ces fragments se trouvent devant le téménos et le Portique de Philippe, sur l’Agora du sud, devant les premiers magasins, et, très disséminés, devant les derniers. Il est possible que certains d’entre eux aient subi des affaissements partiels ; mais l’amplitude n’en peut avoir été grande, sans quoi ils auraient aussi affecté au moins la façade des magasins ; or, les murs restés verticaux et l’horizontalité des seuils prouvent qu’il n’en a rien été.
  • 7. Voy. les plans cotés BCH, 1905, pl. V (magasins au sud du sanctuaire), pl. VIII (Magasin des colonnes) ; 1906, pl. XII (Magasin à la baignoire).
  • 8. D’ailleurs, les bornes étaient primitivement plus hautes ; presque toutes ont été brisées et plus ou moins rongées par la mer.
  • 9. Le sommet des roches en place englobées dans le quai dépasse parfois 1m 50.
  • 10. Devant le Monument aux hexagones (fig. 26).
  • 11. C’est la hauteur qu’il faut, sans doute, restituer devant les premiers magasins, si l’on tient compte de l’affaissement du dallage et de la hauteur des seuils en arrière.
  • 12. En avant des derniers magasins.
  • 13. La hauteur du quai au-dessus de l’eau est de 1m à Larymna (Georgiadès, op. cit., p. 8) et à Apollonia du Rhyndacos (Texier, Asie Mineure, p. 141), de 1m 10 à Erétrie (Georgiadès, ibid., p. 6, p. III). Elle atteint par contre 3m à Anthédon (ibid., pl. IV).
  • 14. En particulier à La Canée.
  • 15. Les blocs conservés du mur de mer y dépassent de 0m 30 à 0m 35 le niveau du dallage du quai ; mais peut-être cette dénivellation est-elle simplement due à un affaissement du dallage.
  • 16. L’existence du parapet n’est guère probable aux endroits pourvus de bornes d’amarrage, tout au bord de l’eau.
  • 17. Dans les petits ports, à Mykonos, Tinos, Naxos, Paros, Amorgos.
  • 18. En avant du Portique de Philippe.
  • 19. Devant le Magasin à la baignoire et devant le Magasin des colonnes (BCH, 1906, pl. XII).
  • 20. Les magasins, en avant desquels elles se dressent, ont été certainement très achalandés (Jardé, BCH, 1905, p. 21-40 ; 1906, p. 644-658) ; les navires devaient venir stationner constamment devant, d’où la nécessité d’un système d’amarrage plus perfectionné que le moyen de fortune décrit plus haut. Mais ces magasins n’ont atteint leur plein développement qu’après une succession d’agrandissements et de remaniements, dont leurs débris gardent les marques ; c’est donc sur un quai déjà existant que durent être appliquées les bornes.
  • 21. La remarque a été faite par Jardé (BCH, 1905, p. 22) ; ce détail a fait douter qu’il y ait jamais eu là des bornes d’amarrage ; il est pourtant impossible d’expliquer ces blocs autrement.
  • 22. Peut-être un fragment de fût de colonne remployé ?
  • 23. Par contre, on ne remarque aucune trace d’anneaux ni de crampons les ayant fixées aux blocs en arrière.
  • 24. Pour la seconde à partir du nord, dans le groupe du quatrième bassin (fig. 13).
  • 25. Ces chiffres sont empruntés au même groupe de bornes.
  • 26. On observe des bornes analogues, plus grandes, semble-t-il, dans l’ancien port du Lazaret, à Rhénée ; de toutes pareilles se voient encore dans les ports antiques ; les voyageurs n’ont guère parlé que d’anneaux. Cf. à Apollonia du Rhyndnacos (Hamilton, Asia Minor, p. 90 ; Lebas, Voyage archéologique, p. 39 sq.).
  • 27. Délos ne présente donc rien d’analogue à ce qu’on observe à Cnide, où l’on a ravalé le rocher pour faire un quai (Newton, Halicarnassus, II, 2, p. 371).
  • 28. Cf. Cayeux, Fixité du niveau de la Méditerranée à l’époque historique.
  • 29. BCH, 1896, p. 340 (Ardaillon) ; 1905, p. 23 sq. (Jardé).
  • 30. A Larymna (Georgiadès, op. cit., p. 8, pl. V).
  • 31. Jardé avait reconnu déjà la fausseté de cette hypothèse pour la partie sud des quais (BCH, 1906, p. 643).
  • 32. En certains points, 2m et même 1m 45.
  • 33. Comme elle l’est, par exemple, à Larymna.
  • 34. Cf. un appareil analogue à Larymna.
  • 35. C’est le cas général. Cf. Larymna, Anthédon, Erétrie, etc.
  • 36. Devant la terrasse du téménos (fig. 25 a).
  • 37. Devant le Portique de Philippe et l’Agora du sud (fig. 25 b).
  • 38. On en a retrouvé quelques vestiges devant le Portique de Philippe, mais dans une partie récente et visiblement remaniée.
  • 39. On les connaît grâce au tronçon intact de quai qui se trouve au fond du sixième bassin.
  • 40. Cf. une disposition analogue à Anthédon (Georgiadès, op. cit., pl. IV).
  • 41. Nous n’avons pu en prendre une photographie ; mais un petit môle du port actuel de Mykonos (fig. 6) en donne une idée très exacte, l’appareil étant identique.
  • 42. Au fond du troisième bassin en particulier (fig. 32 et 33).
  • 43. L’appareil des quais est beaucoup plus beau dans d’autres ports grecs anciens. A Larymna, (Georgiadès, op. cit., p. 8), à Anthédon (ibid., p. 7, pl. IV), à Erétrie (ibid., p. 6, pl. III), à Léchaion (ibid., p. 4 [et J. Pâris, BCH, 1915, p. 12]), à Kenchréai (ibid., p. 5, pl. II), à Apollonia du Rhyndacos (Hamilton, Asia Monor, p. 90 ; Lebas, Voyage archéologique, p. 39 sq.), les quais sont bâtis de larges blocs réguliers bien appareillés. A Rhodes (Billiotti-Cottret, Rhodes, p. 453), le parement extérieur est très soigné.