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Articles de la presse américaine sur la première Libération de Haguenau.

Traduction des deux articles de l'album des parents de Kenneth Jones, provenant du journal The Stars and Stripessous le titre « Les fantassins du général Patch près de la frontière allemande ».

La 7e Armée avance.

La prise d'hier par la Septième Armée de la ville alsacienne de Haguenau dans la vallée du Rhin accélère l'effondrement des défenses allemandes dans ce coin de France. Haguenau est le dernier centre de communication français important sur l'axe de pénétration vers la région de Ludwigshafen et Mannheim, où les Allemands ont construit une des plus importantes concentrations d'industries chimiques du monde.
Au nord de la forêt de Haguenau, les hommes du Lt. Gen. Alexandre M. Patch sont entrés dans la Ligne Maginot ainsi que dans les villes voisines Woerth, Walbourg et Durrenbach.
D'autres unités se sont lancés 10 miles plus à est et ont nettoyé Schirrhein et Schirrhoffen, et atteignent la périphérie de Soufflenheim, à 22 miles de Karlsruhe.
Sur l'aile gauche et vers le nord, l'avance a atteint Petit-Rederching, cinq miles à l'ouest de Bitche, en dépit de lourds tirs de tanks. Les Yankees ont à faire face à de considérables forces nazies bien retranchées dans des positions de combat avec de solides barrages routiers. Quelques Américains sont à deux miles seulement de la frontière du Reich en un secteur non identifié.

Des femmes qui allaient mourir, libérées quand les Yankees ont pris Haguenau.

Larry Newman Correspondant INS.

Haguenau avec la 79e Division.

Le 11 décembre, les fantassins américains ont enfoncé la première défense de la ligne Maginot, ligne de défense de cette ancienne ville de la frontière allemande, et à présent les boches fuient à nouveau devant la 7e Armée.
Après la longue journée de combat d'hier autour de la gare de triage et du parc de la ville sous le terrible feu d'artillerie et de mortiers, les fantassins se sont reposés la nuit dernière et ce matin n'a été qu'une promenade à travers les rues désertes de Haguenau où les destructions sont pires que ce que j'ai vu depuis l'Italie. Mais l'accueil a été plus chaud et plus gai que nulle part en Alsace.
De nombreux soldats de la Wehrmacht ont déserté dans le secteur. Vingt-cinq soldats habillés en civil se sont présentés au service de contre-espionnage de la Division pour se rendre en disant qu'ils en avaient assez et qu'il y en avait beaucoup d'autres comme eux. On estime à environ 300 dans la ville même et encore d'avantage dans la forêt qui attendent une opportunité pour se rendre.

Les personnes les plus heureuses de voir les courageux fantassins entrer tranquillement en ville sont plus de 200 femmes prisonnières politiques destinées à être exécutées. Les Allemands étaient trop occupés à combattre les Yankees pour avoir eu le temps de les tuer. Elles étaient accusées de délits allant d'avoir donné du pain à des prisonniers américains alors qu'ils passaient en ville, jusqu'à avoir caché des pilotes abattus.Le plus heureux de tous était l'infirmier militaire que j'ai trouvé enfermé dans une profonde cave de l'hôpital catholique au centre de cette ville détruite par les bombes et les tirs d'artillerie, le Pvt. Morris Kasdin de New York qui avait été fait prisonnier par les Allemands le 24 novembre à Saverne. Il avait été caché par les sœurs de l'hôpital quand les Allemands ont évacué leurs blessés. C'était l'homme le plus heureux au monde malgré les blessures faites lorsqu'il a été pris. Kasdin disait que le feu de l'artillerie sur Haguenau avait été terrible, mais les gens étaient heureux car ils détestaient les Allemands plus que tous les autres gens qu'ils avaient rencontrés.Dans cette ancienne ville frontière, les Allemands ont fait sauter tous les ponts, miné le parc de la ville où même les balançoires et les toboggans étaient minés et piégés, de même l'escalier du clocher de l'église.C'était le désordre le plus complet autour de la gare cet après-midi où semble-t-il les Allemands avaient tenté de charger leurs soldats sur un train pour les évacuer au dernier moment. Un wagon de voyageurs était chargé de 28 cadavres de soldats allemands criblés de balles de mitrailleuses. La locomotive avait été détruite par un feu d'artillerie bien nourri.
Un ordre du jour d'un général allemand trouvé sur le quai de la gare louait les officiers et les hommes de troupe pour ce qu'ils avaient fait pour empêcher la 79e Division de prendre Haguenau et pour la raclée qu'ils avaient donnée à ce que les Nazis appellent cette « division arrogante ».