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Les premières observations archéologiques

Le plus ancien témoignage relatif aux « antiquités » de la ville nous vient d'Elisaeus Roesslin, un érudit né en 1515 à Pleiningen près de Stuttgart, en Allemagne. Il exerçait la médecine et, pour le compte de Philippe IV et de Philippe V de Hanau-Lichtenberg, va étudier les propriétés des eaux de Niederbronn. C'est à cette époque et sous l'impulsion des comtes que le thermalisme redémarre au cœur de cette cité. Dans son ouvrage écrit en 1593, Roesslin glorifie l'Alsace, vante les eaux de Niederbronn et fait œuvre d'archéologie en étudiant les 300 monnaies trouvées dans la source romaine lors de la réfection du bassin. Elles resteront dans les collections du musée jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale où l'on perd ensuite leur trace. Ouvrage d'Elisaeus Roesslin (1593). Il faudra attendre le XIXe siècle pour qu'une observation à but scientifique soit de nouveau réalisée sur les vestiges antiques. Elle est l'œuvre de Charles Matthis, né en 1851 à Gerstheim, qui s'installe à Niederbronn en 1877 comme directeur de l'hôtel de la Chaîne d'Or. A partir de 1910 et jusqu'à sa mort en 1925, Charles Matthis se consacra entièrement à ses recherches et études dans le domaine de l'archéologie locale et régionale. Son intérêt pour les récits, contes ou légendes, le sensibilise dès son plus jeune âge à l'histoire. Les antiquités découvertes au Riesack à Niederbronn, et lors de la construction de la ligne de chemin de fer Haguenau-Niederbronn en 1864, attirent sa curiosité. Ses nombreuses recherches sur le terrain lui ont permis de dresser un inventaire des sites de la région. Il s'intéressa à toutes les époques et en particulier à la période gallo-romaine, ses manuscrits devenant une source incontournable d'information pour connaître le sous-sol de cette cité thermale.

Référence à citer

Pascal Prévost-Bouré, Jean-Claude Gérold, Une ville thermale gallo-romaine. L'antique Niederbronn, archeographe, 2007. https://archeographe.net/Une-ville-thermale-gallo-romaine-L