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Le parc

Le pavillon de droite. Le parc avait jadis belle envergure, mais il a beaucoup souffert des aménagements urbains environnants. Il fait aujourd'hui 3 ha. On entre toujours dans la propriété par la rue de Pont-à-Mousson1, où une grille, encadrée de deux pavillons, donne sur la belle allée bordée de marronniers et de tilleuls majestueux qui mène à la demeure. Le pavillon de gauche. Contrairement à ce qu'on lit souvent, les deux pavillons existent toujours : celui de droite est restauré et occupé par l'Office de Tourisme, l'autre n'a pas encore été rénové. Linteau et corniche du pavillon de droite. Le parc, réduit à l'allée sur le devant, s'étend derrière le château jusqu'à la rue Charles de Gaulle2, encore qu'une partie soit prise par la Salle Europa, qui sert à des expositions. La région était fort différente autrefois. Jusqu'aux environs du XIXe siècle, tout le terrain situé entre les rues de Londres et des Couvents3 d'une part, et celles de Pont-à-Mousson et de la Vacquinière4 d'autre part, n'était divisé qu'en deux domaines contigus : entre la rue de Londres et la rue St-Paul5, s'étendait le domaine de Frescatelly6. La propriété de Courcelles occupait la partie sud ce vaste canton et jouissait d'une vue superbe sur la vallée de la Moselle et le Mont Saint-Quentin.Jean-François Antoine, un élève de Le Nôtre originaire de Metz, avait dessiné le jardin7 et l'avait agrémenté à l'arrière d'une pièce d'eau ovale qu'animaient des jets d'eau. Allégorie de la Moselle et de la Seille. Deux groupes sculptés, sur leur piédestal, sont placés aux extrémités du bassin. L'un est une allégorie de la Moselle et de la Seille. L'autre commémore la victoire de Metz sur Charles-Quint en 1552 : un guerrier nu tient un écusson aux armes de Metz ; il est assis à califourchon sur un canon, dont la culasse est ornée du profil de l'empereur. D'autres statues ornaient le jardin ; certaines agrémentent aujourd'hui le parc de la Maison de l'Amérique Latine à Paris. Le parc de Courcelles, on l'a vu, se poursuivait jusqu'à la rue des Couvents : dans cette partie, le paysagiste avait placé une grande fontaine en rocaille.

  • 1. Anciennement Route Royale de Nancy.
  • 2. Anciennement rue de la Vacquinière. Ce nom savoureux est encore présent dans l'esprit des Montigniens.
  • 3. Anciennement chemin du Chêne.
  • 4. Elle s'appelait naguère Chemin de la Vacquinière, du nom d'une exploitation où l'on élevait des vaches, située sur un terrain qui descendait jusqu'à la rue du Canal. Cette dernière rue tient son nom du canal, qui fut terminé en 1870, mais elle n'était auparavant que le Chemin des Vaches. Toute cette partie entre rue de la Vacquinière et rue du Canal changea de fonction vers la fin du XIXe siècle : une brasserie remplaça la Vacquinière, les terrains en pente servirent à l'enfouissement des vaches mortes (lieu-dit Le Corchu, à la hauteur de la dépression de la rue St-Paul) ou se couvrirent de vignes et de jardins (lieu-dit Landervaux, en face du parc de Courcelles).
  • 5. La rue St-Paul n'existait pas encore.
  • 6. Aujourd'hui le Jardin Botanique, sur le ban de Metz. Le Petit Château, la folie qu'on y éleva, existe toujours.
  • 7. Il avait aussi créé les élégants jardins de Frescaty.

Référence à citer

Marc Heilig, Rénovation du Château de Courcelles, à Montigny-lès-Metz (57), archeographe, 2005. https://archeographe.net/Renovation-du-Chateau-de