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Senones

St Gondelbert, le champion du ban de La Grande Fosse, fonda à Senones un moutier et une petite église vers 660. En 770, Angilram, évêque de Metz et archichapelain de Charlemagne, reçut en commende le monastère qui était en pleine déchéance ; il en renvoya les moines et y installa quelques bénédictins pour en reprendre l’administration. Un nouveau monastère se développa, où l'on accueillait des moines âgés. A la fin du IXe s., les mœurs dépravées de jeunes moines sont la cause d'un nouveau déclin et bien qu'ils aient été chassés, la vie monastique disparaît au cours du siècle suivant, durant les terribles incursions hongroises. Elle renaît après 960 sous la règle bénédictine grâce au moine de Gorze Adalbert : il avait su réformer l’abbaye de Moyenmoutier, et Senones suivit cet exemple sous la direction des avoués de Langenstein, puis de Salm, qui œuvraient pour l’évêque de Metz. Au début du XIIe s., l’abbé Antoine de Pavie entreprit de rénover l’abbaye. Il fit en particulier édifier une église circulaire, la Rotonde Notre-Dame, que couronnait une coupole à ogives rayonnantes. Cet édifice exceptionnel servait de chapelle funéraire aux moines et fut démoli en 1707. Les bâtiments qui subsistent de l'abbaye datent de la reconstruction du XVIIIe s. ; l'église, quant à elle,  est du XIXe.


Référence à citer

Marc Heilig, La Sainte Croix des Vosges, archeographe, 2014. https://archeographe.net/sainte_croix_vosges