Vous êtes ici
Localisation et étude du site
A ce jour, on ne connaît que deux sites d’art rupestre amérindiens en Martinique : celui des roches gravées de Montravail, à Sainte-Luce, dans le sud de l’île1, et celui du Galion, à La Trinité. Ce dernier gisement se trouve sur le littoral atlantique, dans la forêt lacustre du Galion et au pied de coteaux couverts de champs de canne à sucre (Figures 1, 2). Il a été signalé aux autorités en 1992, par l’anthropologue Thierry L’Etang (d’après la fiche de site officielle). La même année, Nathalie Vidal, du Service Régional de l’Archéologie, y a réalisé une reconnaissance et un relevé des pétroglyphes des Blocs 1 et 22. Les gravures du Galion ont aussi été étudiées par Henry Petitjean-Roget qui, en outre, a formulé une proposition pour valoriser le site archéologique et son environnement 3. En 1998, Sofia Jönsson Marquet a conduit des recherches au Galion, alors qu’elle préparait une thèse sur les pétroglyphes des Petites Antilles méridionales, et participait à un programme collectif de recherche sur « Le néolithique martiniquais dans son contexte antillais » ; elle a relevé les gravures des Blocs 1, 2, 3 et 4, et entrepris une prospection en lisière sud de la forêt lacustre4.
En 2015, le site a fait l’objet de nouveaux travaux archéologiques, dans le cadre de « l’opération de contextualisation de l’art rupestre amérindien de la Martinique », dirigée par l’auteur de cet article : l’équipe a mené une prospection dans et autour de la forêt lacustre, produit des relevés et dessins des gravures à l’aide de techniques numériques, et ouvert un sondage au pied du Bloc 2. A cette occasion, un cinquième bloc gravé a été reconnu5.
Légendes des illustrations :
Figure 1 : Localisation des sites des roches gravées du Galion et de Montravail, en Martinique. Fond de carte : d-maps.com
Figure 2 : Carte archéologique de la zone du Galion. Topographie : Eric Gelliot et Philippe Costa. Dessin : Eric Gelliot (Opération de contextualisation de l’art rupestre amérindien de la Martinique, 2015).