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Contexte
Pour le reste, le contexte archéologique du site du Galion demeure problématique, le sondage creusé au pied du Bloc 2, et les prospections effectuées autour des roches gravées, n’ayant pas révélé de matériel indiscutablement amérindien. Toutefois, il y a des présomptions en faveur d’un rattachement des manifestations graphiques au Saladoïde Cedrosan Moyen-Récent (350-700 après J.-C. ; Figure 6) ; en plus du rapprochement précité avec la céramique Saladoïde-Barrancoïde, on notera que des tessons de céramique du Saladoïde Cedrosan Moyen-Récent ont été mis au jour à Montravail1, et que des établissements occupés au cours de cette phase ont été identifiés à quelques centaines de mètres des blocs gravés du Galion (sites du Bac et de Galion Nord)2. Ladite phase est marquée par des changements culturels importants, une forte augmentation du nombre de sites et une diversification des lieux d’implantation3.
Mais quelle pouvait être la fonction des pétroglyphes du Galion ? S’il est avéré que des blocs du gisement ont été déplacés, cela refléterait l’importance qu’attachaient les communautés impliquées aux manifestations rupestres. D’autre part, il convient de souligner l’absence ou la rareté du mobilier associé, et la distance qui séparait les roches gravées des établissements amérindiens connus. Cela nous amène à penser que ces roches avaient vraisemblablement un usage rituel, pour une assistance discrète ; leur répartition donne l’impression qu’elles ont pu constituer les étapes d’un parcours allant de la côte au pied des collines, ou inversement.
Légendes des illustrations :
Figure 6 : Chronologie de l’occupation amérindienne de la Martinique (Bérard 2013).