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Le XIXe siècle, le paysage
Le musée Georges de La Tour fait la part belle aux paysagistes. Le paysage, très appréciée depuis Poussin, fut traité de diverses façons selon les époques. Au XIXe s., les peintres s'attachent essentiellement au paysage historique, mais leurs réalisations moins grandioses nous touchent bien plus aujourd'hui.
Ainsi Joseph Bidauld (1758-1846), réputé pour ses toiles historiques d'un style savant, offre avec L'Horizon un tableau plein de finesse et de limpidité.
André Giroux (1801-1879), lui aussi spécialisé dans la peinture historique, produit pourtant des tableaux d'après nature : on retrouve la simplicité et la délicatesse de Corot dans ses toiles Le Matin et Le Crépuscule.
De ses séjours en Italie, Jean-Baptiste Gibert (1803-1883) a rapporté de nombreux paysages : Dans les environs de Rome est un subtil dégradé de plans baigné de lumière.
Benjamin de Francesco (1807-1869), peintre italien dont la carrière se déroula à Naples et en France, a certainement signé un de ses chefs-d'œuvre avec la Vue prise à Mergellina.
La Promenade de Poussin de Louis Cabat (1812-1893) allie les réminiscences de l'antique à des couleurs romantiques. Du même peintre, le musée expose encore les Nuages au matin.
La Maison dans les arbres de François-Nicolas Chifflart (1826-1901) est une huile sur plaquette de bois. Ce peintre très doué travailla surtout dans l'estampe. Ses gravures furent largement diffusées, mais ses peintures sont rares, et plus encore ses paysages.
Avec beaucoup de sensibilité, L'Etang de Théophile-Narcisse Chauvel (1831-1910) transcende par la lumière le sentiment de la nature.
Charles Lacoste (1870-1959), enfin, donne avec la Rue à Bordeaux un tableau proche de l'Impressionnisme.