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Les thermes

L'aire empierrée que nous avons mentionnée relie cette zone aux thermes. Ceux-ci constituent sans conteste l'ensemble le plus imposant du site. Édifiés à la fin du Ie s. ou au début du IIe sur un endroit qu'il a fallu libérer15, ils furent transformés à plusieurs reprises jusqu'à leur destruction au milieu du IIIe s.16.

Plan du premier état des thermes. Croquis Marc Heilig À l'origine, ces thermes ne comprenaient guère que les éléments essentiels à ce genre d'établissement. L'entrée se faisait à l'est, par une salle qui devait aussi servir de vestiaires (a sur le plan). De là on pénétrait dans trois salles en enfilade correspondant à la progression des bains : une pièce froide (frigidarium, b), une tiède (tepidarium, c), puis une chaude (caldarium, d). Attenante à cet ensemble, une cour à ciel ouvert (e), avec bassin central (f), accueillait les amateurs d'exercices de sport. De chaque côté de l'entrée, une suite de boutiques courrait le long de la façade de l'édifice (g) ; d'autres, comprenant aussi des ateliers, occupaient un bâtiment séparé, au nord de la cour (h). Un portique s'étendait devant cet ensemble et lui donnait une certaine unité (i).

Plan de l'état final des thermes. Croquis Marc HeiligÀ la fin de son utilisation, l'édifice, tout en conservant sa structure générale, avait été agrandi, modifié et considérablement amélioré. Il faisait alors 90 x 40 m. L'entrée formait désormais un hall rectangulaire (a) et de longues latrines avaient été installées (j). Une pièce chauffée s'ajoutait à celles des bains (k), elles mêmes élargies, et l'on en avait construit deux autres à l'est, au delà de l'entrée (l, m) ; le système de chauffage avait été entièrement remodelé. Le portique de façade (i) avait été transformé en galerie au sud et dédoublé au nord. Les boutiques (g) avaient capté le bâtiment du nord (h). On avait comblé la piscine de la cour (e) et refait l'aménagement intérieur avec un luxe beaucoup plus grand.

  • 15. L'endroit était occupé par des constructions de bois et de terre.
  • 16. Une partie fut ensuite remise en état et, au IVe s., un atelier de bronzier et des boutiques s'y installent. Bien plus tard, au Moyen Âge, on récupéra des matériaux des ruines pour aménager une ferme fortifiée que les textes mentionnent sous le nom de Burch (Château).

Référence à citer

Marc Heilig, Bliesbruck, une ville à l'époque romaine, archeographe, 2011. https://archeographe.net/Bliesbruck_ville_a_l_epoque_romaine