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Époques mérovingienne et carolingienne

La fin de la période romaine est marquée par les troubles politiques, l'affaiblissement du pouvoir et les invasions. Elles ravagent l'Est de la Gaule et n'épargnent pas le territoire leuque : Toul est pillée par les Huns d'Attila en 451. Le territoire leuque appartient d'abord au domaine austrasien, puis à l'empire carolingien et au royaume de Lotharingie. Des pagi, divisions administratives gouvernées par un comte, remplacent les cités de l'époque romaine : le Chaumontois au sud-est, le Saintois au sud, le Toulois au centre, le Blésois à l'ouest et le Scarponois au nord. Nous ignorons presque tout de la topographie des villes, qui semblent perdre beaucoup de leur importance antérieure. Toul conserve cependant une certaine prééminence, avec son groupe épiscopal intra muros et deux abbayes et une église à l'extérieur. La civilisation mérovingienne est avant tout rurale, mais l'habitat reste mal connu1. L'artisanat produit des objets en métal, de la céramique, de la verrerie, de la tabletterie, de l'orfèvrerie... Objets en bronze (rasoir, bague, forces...). Cimetière de Chaouilley-aux-Écailles. VIe s.Forces. Sépultures épiscopales de l'abbaye de St Evre.Gobelet en céramique.Vase en terre cuite.Vases en terre cuite.Coupelle et vase en verre.Coupelle en verre.Coupelle en verre.Balance de changeur.Fiches à bélières.Peignes en os.

L'époque est marquée par les progrès du christianisme. Il s'était implanté auparavant, principalement dans les villes : une communauté chrétienne existe à Toul dès le IIIe s., et c'est dans cette ville que Clovis reçoit de l'ermite saint Waast les rudiments de la nouvelle religion. Le siège épiscopal n'est pourtant fondé qu'assez tard, à la fin du IVe ou au début du Ve. Le premier évêque, saint Mansuy, fonde au IVe s. le groupe épiscopal2 et, hors les murs, au nord et au bord de la voie Lyon-Trèves, une basilique où il aura sa dernière demeure. Au début du VIe s., l'évêque saint Èvre érige la basilique Saint-Maurice3, elle aussi hors les murs et en bordure de la voie, mais au sud. Nous ne savons rien de ces édifices car les rares observations archéologiques dont elles ont fait l'objet ont été trop réduites ou mal conduites. Par ailleurs, la région a livré peu d'objets qui portent la marque du christianisme.

  • 1. Ceci est dû en partie au peu d'intérêt qu'ont autrefois montré les chercheurs pour l'habitat rural. On s'attache aujourd'hui à le rechercher. Nos connaissances devraient bientôt s'enrichir des fruits des cette nouvelle considération.
  • 2. Il comporte trois bâtiments, comme souvent à l'époque : un baptistère dédié à saint Jean-Baptiste, et deux églises, consacrées l'une à la Vierge, l'autre à saint Étienne. L'ensemble sera plus tard remplacé par l'actuelle cathédrale Saint-Étienne.
  • 3. Elle prendra ensuite le nom de basilique Saint Èvre.