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II-Les matériaux

On lit souvent que les architectes de cette époque ont délaissé la pierre de Jaumont ; elle a pourtant servi pour de nombreux édifices. La qualité de la pierre, avec sa couleur si chaleureuse à l’éclat du soleil, y est certainement pour beaucoup, mais ce beau calcaire permettait aussi de raccorder harmonieusement la ville nouvelle à l’ancienne.
Il est vrai cependant que la couleur générale de la ville nouvelle est plutôt celle du grès, dont plusieurs variétés ont été employées. Les carrières du massif vosgien n’étaient pas très éloignées et pouvaient fournir différentes teintes, rose ou gris, plus ou moins foncées. Sur les édifices construits en maçonnerie ordinaire, le grès, très souvent, sert à rehausser l'aspect des façades en soulignant les encadrements ou les entrées.

On pouvait obtenir une plus grande diversité encore en lui associant d'autres roches, comme le granit ou le basalte. On les retrouve dans les éléments du décor, colonnettes ou sculptures. Les exemples les plus réussis sont sans doute la gare, l’hôtel des Postes et la poste de la gare.
Les architectes ne manquèrent pas non plus d'utiliser les techniques modernes apparues au XIXe siècle, notamment la charpente métallique et la brique, et même le béton armé. Sur de nombreuses façades, ils jouèrent du contraste entre la couleur de la brique et celle, plus claire, de l'enduit des murs.