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III-Les formes

Cette architecture se plaît à varier les formes. Elle anime les bâtiments grâce aux balcons, aux oriels, aux porches et aux portiques. Les baies prennent tous les aspects possibles : fenêtres, parfois jumelées, arcades, bow-windows, portes à linteau ou arc en plein cintre... Leur encadrements concourent à la diversité des façades, tout comme l’appareil, lisse ou à bossages, dont la structure est souvent renforcée et soulignée par les parpaings de chaînes d’angle et de jambes.
Dans les parties hautes, la transition entre le dernier étage et les combles se fait parfois par un attique. On diversifie la pente des toits et leur forme, de la double pente ordinaire aux toits en pavillon ou bombés ; on aime les bulbes, les tourelles, les lanternons, les clochetons, les flèches, les gâbles. La monotonie des toitures est rompue par des ouvertures de toute sorte : mansardes, lucarnes, oculi, œils-de-bœuf...

Tout ceci s’accompagne d’une profusion d’ornements architecturaux : moulures et corniches diverses, tympans et frontons triangulaires ou cintrés, architraves, colonnes et colonnettes, piliers et pilastres, chapiteaux, niches, cariatides et atlantes, pots-à-feu et vasques de fleurs, volutes, balustrades, candélabres, pignons... La décoration peinte ou en faïence émaillée, pourtant si prisée à l’époque, est à Metz beaucoup plus rare. Et bien qu’il concerne avant tout des bâtiments prestigieux et des habitations de luxe, le souci décoratif ne laisse pas en reste les immeubles plus modestes.