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Les médaillons de la nef
Les trois grandes scènes de la nef sont entourées de quatre médaillons chacune. Ils sont de formes différentes à chaque travée.
Ceux de la première travée figurent les Pères de l’Église latine Grégoire, Ambroise, Augustin et Jérôme. Saint Jérôme et saint Grégoire sont aisément reconnaissables : le premier apparaît, comme souvent, nu et priant dans le désert, avec une croix et un crâne, le second coiffé de la tiare papale. Saint Ambroise et saint Augustin, par contre, sont tous deux figurés de façon semblable qui empêche de les distinguer.
Les médaillons de la deuxième travée représentent quatre allégories :
- la Sainteté : le soleil de la justice se réfléchit dans un miroir ;
- la Pérennité de l’ordre bénédictin : un homme puni par le ciel pour s’être opposé au monachisme ;
- la Certitude du Salut : une main céleste tient une échelle, signe de la règle monastique qui permet d’échapper à la gueule d’un dragon ;
- la Fidélité à l’Église : la lutte du cheval ailé Pégase contre un monstre marin symbolise celle entre le bien et le mal.
À la troisième travée sont mises en avant quatre grands personnages de l’ordre bénédictin. Chacun est identifié par une banderole à son nom : saint Edmond, saint Rupert, saint Bède le Vénérable et saint Ildefonse.
À la croisée du transept, les médaillons sont vraisemblablement de la main de Joseph Mages, le peintre talentueux de l’Assomption ; ils sont en effet d’un art beaucoup plus raffiné que tous ceux qu’on peut voir ailleurs dans l’église. Traités en grisaille, ils offrent un élégant contraste avec la scène principale. Trois d’entre eux illustrent des épisodes de la vie de la Vierge (Annonciation, Visitation, Purification) ; le quatrième donne une évocation de la Vierge telle qu’elle est présentée au chapitre 12 de l’Apocalypse.