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Fabrication

Il n'est peut-être pas inutile de rappeler succintement le processus de fabrication de la faïence. La pâte est composée d'argile9, de marne argileuse et de sable dans des proportions variables. On distingue trois sortes principales de faïence fine. Celle qui nous intéresse est la terre de pipe, ou terre de Lorraine, dont le centre principal est le nord-est de la France10. Ce matériau donne une poterie à pâte blanche à la texture fine.

On le façonne par modelage, tournage, moulage ou coulage11 ; la barbotine permet de coller sur la pièce principale des décors modelés à part. Lorsque les poteries sont sèches, on les soumet d'abord à une cuisson assez basse dans des fours en briques réfractaires. Les poteries qui ne doivent pas recevoir de couverte ne subissent qu'un seul feu et prennent le nom de biscuit.
Les pièces qui doivent être émaillées sont mises en couverte par trempage, insufflation ou arrosement. Cette glaçure, à base de plomb et d'étain, est opaque et se vitrifie lors d'une deuxième cuisson, à un feu beaucoup plus fort. D'autres cuissons attendent les pièces qui doivent recevoir une décoration. Celle-ci se fait soit sur biscuit au moyen de couleurs vitrifiables, soit sur l'émail cru ou cuit.

  • 9. L'argile, à laquelle on ajoute divers dégraissants (sable, quartz, craie...) constitue la base de toutes les poteries.
  • 10. Les deux autres sont la faïence anglaise et la faïence fine dure à glaçure boracique.
  • 11. Le coulage diffère du moulage en ce que la pâte est plus liquide.