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Les édifices

Le grès local a fourni le matériau principal de l’architecture de la ville : les murs des bâtiments, par exemple, étaient montés en moellons bien équarris liés au mortier, avec les joints lissés et peints en rouge. Les maisons avaient généralement deux niveaux, les parties hautes étant à colombage. En général, la cour était bordée de pièces d’habitation et souvent dotée d’un sous-sol, auquel on accédait par un escalier18. Les chambres de l’étage étaient souvent louées.

Les maisons avaient des plans similaires et se distinguaient surtout par leur largeur et leurs aménagements intérieurs. En effet, sans aller jusqu’au bain privé19, les habitations de Schwarzenacker font montre d’un certain confort, comme on s’en rendra compte au cours de la visite : canalisations, chauffage par hypocauste et conduits de ventilation dans les murs, jardin, fours et cheminées… Comme à Bliesbruck, elles ont une cave avec niches et soupiraux. Certaines étaient ornées de fresques murales de belle qualité. La particularité de ces habitations, toutefois, tient à un dispositif pour la conservation des aliments : un peu partout, des coffres à rafraichir20 en grès étaient encastrés dans le sol ; pourvus d’un couvercle en bois à charnières, ils servaient de « chambre froide » et pouvaient contenir deux ou trois amphores. 

  • 18. Ces locaux en sous-sol étaient certainement plus que des caves car certains sont aménagés avec soin.
  • 19. La petite ville disposait néanmoins de thermes. On en a retrouvé les ruines lors de la construction de l’Edelhaus, où se trouve actuellement le musée.
  • 20. Leurs dimensions varient entre 1,70 à 2,30 de long, 0,40 à 0,80 m de large et une profondeur entre 0,75 et 0,90 m.

Référence à citer

Jean-Pierre Cosnier, Le vicus de Schwarzenacker, une petite ville prospère, archeographe, 2025. https://archeographe.net/node/889