Distribution et circulation

Dans les maisons sans pastas (E.S.H. 4), la cour donne accès à tous les ensembles de pièces, qui sont sans relation entre eux. Plus complexes sont les maisons à pastas, où la distribution est répartie entre la cour et la pastas. Comme les ensembles qu'elles desservent n'ont pas de communication directe, il paraît tout d'abord intéressant de déterminer quel type de salle est tributaire de l'une ou de l'autre1. La comparaison de la situation de l'œcus et de l'andron semble aussi plus révélatrice qu'aucune autre2, en raison du caractère privé du premier, plus relationnel du second. L'étude est pourtant décevante. Ainsi, en A VII 4, la cour commande l'andron et son antichambre (salles j et k), la pastas l'ensemble de l'œcus (salles e, d, c). Cette disposition, la plus fréquente, correspond bien aux rôles semi-public de la cour et familial de la pastas. Toutefois, les exemples d'organisation inverse ne sont pas rares : la pastas de A VI 5, par exemple, dessert les pièces a et d, qui toutes deux servaient d'andron ; le complexe de l'œcus, composé des pièces e et f, est tributaire de la cour.

• 1. Nombreuses sont les salles dont la fonction nous échappe. Le complexe de l'œcus d'une part, où se trouvent le foyer et la salle de bain, et celui de l'andron d'autre part, avec ou sans antichambre (A VI 5) et qui comporte une banquette où prenaient place les convives, sont les ensembles les plus caractéristiques.
• 2. Les salles de travail semblent indifféremment tributaires de la cour ou de la pastas. Cela est peut-être dû à l'état de conservation des ruines, mais il se peut aussi que ces pièces n'aient pas eu une destination plus précise que de servir aux activités domestiques. On remarquera aussi que, dans le cas de A VIII 7 et 9, le jumelage se fait par la pastas et non par la cour. Puisque c'est le seul exemple de ce dispositif, on ne saurait en déduire quelque fait d'habitude. Je me contenterai de constater que c'était la solution la plus commode.