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Bliesbruck à la lumière de Pompéi – Les structures de la ville.

Sur la partie française, la boucle vers la Ville constitue une belle promenade, avec un départ et un retour au CREX, en cinq étapes essentiellement en extérieur : la rue, les maisons des artisans-commerçants, la place publique, les thermes et le pavillon d'accueil, et la zone d'animations. Il faut au visiteur une demi journée pour cette boucle. Rue à Pompéi. Les villes romaines étaient issues d'un modèle commun, décliné selon le contexte géographique et régional. Elles étaient quadrillées par un réseau régulierde voies et de rues. A Pompéi, ce tracé régulateur forme des quartiers, alors que Bliesbruck est presque un village-rue. La place publique, les thermes et les monuments publics ou religieux structuraient le cadre urbain. Reconstitution d'une groma.Plaque de marbre d'une tombe de la nécropole de la porte de Nocera à Pompéi. Les élévations bien conservées de Pompéi permettent d'imaginer ce que devaient être celles de Bliesbruck dont il ne reste que quelques dizaines de centimètres au sol. L'évocation en trompe-l'œil d'une rue romaine en donne une idée avec, de part et d'autre, des façades dessinées de Pompéi et de Bliesbruck. La rue à portique de Bliesbruck. Le visiteur peut arpenter la voie romaine et se promener ainsi dans la ville antique de Bliesbruck qui s'étendait de chaque côté, selon la trame des rues et des ruelles. Certaines des maisons à portiques, bien alignées sur la voie, conservent les restes de leur activité artisanale, ainsi que leurs caves et leur hypocaustes. De la voie, les passants avaient directement accès aux étalages de ces maisons à boutique. Le forum de Pompéi. Un chemin empierré menait à la place publique devant les thermes car, comme toute ville romaine, celle-ci disposait d'un forum1. Les archéologues parlent d'une place centrale sur laquelle se dressaient des édifices publics. Parc archéologique européen de Bliesbruck-Reinheim. L'intérieur du pavillon muséal des thermes de Bliesbruck.Canalisations des latrines des thermes de Bliesbruck. Les thermes étaient caractéristiques du nouveau mode de vie à la romaine. Dans les salles internes (frigidarium, caldarium, tepidarium...) de ceux de Bliesbruck, de grandes toiles suspendues montrent ces mêmes pièces à Pompéi. Les Romains, on le verra, avaient une grande maîtrise des techniques de construction, de chauffage et de distribution de l'eau. Un praefurnium des thermes de Bliesbruck.La palestre (à gauche) et les boutiques (à droite) des thermes de Bliesbruck. Les bains permettaient de conjuguer harmonieusement hygiène et détente. Outre les espaces destinés aux exercices physiques et au bain, le complexe abritait des lieux consacrés à l'entraînement et au repos de l'esprit, aux rassemblements et aux discussions.
Durant l'exposition, le pavillon muséal des thermes présente des objets liés à ces activités, comme une boîte de dérivation d'eau en bronze et en plomb provenant de Pompéi, des instruments de toilette, des bijoux, des outils etc. Ceux que l'on a découverts à Bliesbruck ressemblent de façon frappante à ceux de la ville campanienne. Miroir.Vase en albâtre d'origine égyptienne trouvé à Pompéi. Parmi les édifices qui structuraient la ville, il faut mentionner ceux des loisirs. Pompéi possède gymnase, théâtre et amphithéâtre, mais pour l'instant, les fouilles n'ont rien révélé de tel à Bliesbruck. Les habitants de la bourgade médiomatrique aimaient pourtant se divertir, comme en témoignent la découverte de dés et de jetons. Les thermes de Bliesbruck disposaient d'une aire réservée aux exercices physiques qui remplaçait un gymnase. Un amphithéâtre représenterait une charge trop onéreuse pour une petite ville de Gaule, mais un théâtre pourrait bien y trouver sa place. On en rencontre souvent dans des agglomérations de cette taille2 : ils servaient vraisemblablement aux spectacles, mais aussi aux manifestations religieuses et administratives3. Vue de l'amphithéâtre de Pompéi.Un gladiateur et un vaincu.

  • 1. Reconnu par prospection géophysique, il n'a pas été mis au jour mais on le devine.
  • 2. A Tarquimpol, près de Sarrebourg, par exemple.
  • 3. On parle alors de conciliabulum.