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Bliesbruck à la lumière de Pompéi – La maison privée.
La maison privée est un bon exemple de l'acculturation. Nouvelles techniques de construction, nouvelles exigences de confort, nouveaux types de décoration sont très largement adoptés en Gaule, quel que soit le milieu social. Néanmoins les archéologues distinguent deux sortes d'habitations qui sont largement évoquées dans l'exposition : celles des artisans-commerçants et celles des notables, représentées à Bliesbruck par une villa suburbaine. Pour ce qui tient de l'élégance, du confort et de la richesse, elle rappelle les grandes demeures de Pompéi. L' habitat s'améliora constamment au cours des siècles, montrant un niveau de vie assez élevé. Il reflétait l'importance des occupants au sein de la société. La maison abritait une unité familiale au sens large : le maître et sa famille, ainsi que des travailleurs, libres ou serviles. Au fil de la journée, les pièces de la maison pouvaient avoir différents usages. L'habitation avait une fonction utilitaire, mais elle permettait aussi d'afficher un statut social. Aujourd'hui, le logement tient de l'ordre de la vie privée, mais à l'époque romaine, on entrait chez les uns et les autres pour admirer les aménagements et le mobilier. Les salles de réception, les cours intérieures et les péristyles caractérisaient les personnages de haut rang ; le jardin, au cœur de la maison, représentait un élément de raffinement et de standing. Dans ces espaces de prestige, on apportait beaucoup de soins aux décors muraux, aux sols et aux divers ornements. L'apport romain fut très important dans le domaine culinaire. Matériaux et formes sont d'une grande diversité et démontrent le savoir-faire des artisans. Céramique, verrerie, vaisselle de bronze constituaient de luxueux services de table, et même la vaisselle modeste fournissait un commerce important. Là encore, les objets de la vie quotidienne utilisés à Bliesbruck sont très proches de ceux de Pompéi. Dans la plupart des maisons de Pompéi, on ne cuisinait pas tous les jours. Cela explique la profusion de tavernes, gargotes et auberges dans la ville. L'amphore était le récipient le plus utilisé pour le transport et le stockage de trois produits de base : le vin l'huile d'olive et le garum. Les choses semblent plus nuancées à Bliesbruck, où les chercheurs ont retrouvé des foyers culinaires dans certaines habitations.