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Les anges.
Parmi les créatures fantastiques du monde de l'invisible que nos sens ne nous permettent pas de saisir, les anges et le diable tiennent une place toute particulière. Malgré leur représentation d'apparence humaine, des détails les rattachent au monde animal : les ailes des anges, les cornes et les pieds fourchus du diable.
Aucun texte connu ne dit quand furent créés les Anges, ces êtres incorporels intermédiaires entre Dieu et les hommes1, et malgré les discussions byzantines on ne connaît pas leur sexe.Hiérarchisés, seuls les noms des trois Archanges sont révélés : Michel, Gabriel et Raphaël. La tradition judéo-chrétienne place ces trois Archanges parmi les sept Anges qui se tiennent devant Dieu2, comme le déclare d'ailleurs Raphaël lui-même au livre de Tobie : Je suis Raphaël, l'un des sept Anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la gloire du Seigneur3.
Au Moyen-Âge, la corporation des tourneurs de Haguenau avait un ange dans son blason. Il est représenté dans un vitrail du Musée Historique.
L'archange Gabriel figure deux fois dans le retable de l'église saint Georges, dit du Jugement Dernier. On le voit d'abord sur le volet peint qui représente l'Annonciation où il s'agenouille devant la Vierge. Il est aussi au centre, où il pèse les âmes et sépare les sauvés des damnés avec son épée :
« Les anges sépareront les méchants des justes ».
Deux anges présentent les trois armoiries successives de la ville sur la façade du Musée Alsacien, l'image supposée du château impérial, l'aigle à deux têtes des Habsbourg, et la rose de la Décapole.
Deux petits angelots occupent la clé de voûte de la porte de la chapelle de l'ancien hôpital.
À Marienthal, au Carmel, on voit une galerie de quatorze anges.
Des couples d'anges présentent symboliquement le pain et le vin au banc de communion de la basilique de Marienthal.
Un angelot, taillé dans la pierre, veillait sur un tombeau au cimetière Saint Georges. La tombe a été supprimée, mais la pierre tombale est conservée le long du mur arrière du cimetière.
Des angelots représentant Eros, dieu grec de l'amour, entourent la salle de la Douane.
L'archange Michel, préposé à la garde du peuple, dressé sur une fontaine monumentale à Marienthal, terrasse le dragon. Curieusement, cette fontaine a été construite en 1908, au temps du Reichsland, quand en France on évoquait la guerre de Cent Ans pour attiser la revanche.Les Anglais se sont battus sous l'effigie de saint Georges, les Français sous celle de saint Michel. Le Dauphin le fait peindre sur son étendard Tous les Français voyaient dans le ciel les grandes ailes déployées de l'archange qui promet la revanche.L'ordre de saint Michel est crée en 1469. Après 1870, l'image de saint Michel, souvent associée à celle de Jeanne d'Arc, symbolise la revanche et reprend de plus belle son rôle de protecteur de la Nation contre l'ennemi. Il promet une revanche à la France humiliée par la défaite.
L'archange Raphaël sert d'enseigne à une pharmacie car il est le secours des malades et distributeur de médicaments.
Deux anges décorent le pignon du restaurant Le Jardin.