Le chat.

Autrefois, la croyance populaire attribuait au chat une relation plus ou moins forte avec le monde du paranormal et du mystérieux, et lui prêtait d'étranges pouvoirs, bénéfiques ou funestes: un chat errant qui élit domicile dans un foyer y apporte la félicité; un chat qui se lave les oreilles annonce l'arrivée prochaine de visiteurs; un chat noir qui traverse la rue devant soi annonce un malheur.
Par superstition, l'homme avait fait du chat le véritable exutoire de toutes les misères qui frappaient les peuples. L'Europe entière se lança dans une frénésie de chasses et de persécutions toutes plus horribles les unes que les autres. Ainsi, un chat enfoui vivant dans les fondations d'un bâtiment en assurait-il la solidité et la pérennité! Il fallût attendre le XVIIIe siècle pour que disparaissent ces pratiques et pour que le chat retrouve peu à peu grâce aux yeux de ses contemporains.

On ne trouve pas de représentation de ce félin à Haguenau, mais il hantait les esprits. Lors de la démolition du poste de garde de la Porte de Bischwiller1, au XIXe siècle, on a découvert le squelette d'un chat qui y avait été emmuré.Aujourd'hui son image est positive. Il assure une présence auprès des personnes seules, il est le compagnon favori des enfants.

• 1. Dite Porte Rouge. Le bâtiment en question se situait en face du petit temple protestant.