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Le lievre et le lapin.
Le lièvre et le lapin, des léporidés, sont deux animaux voisins souvent confondus. Ils symbolisent la fécondité1, l'abondance, la prolifération, la vie et le renouveau mais représentent aussi les vices et la luxure. En 751, le pape Zacharie décréta : on doit éviter de manger du lièvre car il est lubrique, possédant des vices ignobles qui se transmettraient à l'homme s'il mangeait de cette chair impure. Dans la sculpture romane, la capture du lièvre symbolise le paganisme vaincu.
Dans la tradition païenne germanique, le lièvre était l'animal emblématique de la déesse de la fertilité et du printemps Ostara qui a donné son nom à Ostern et reste associée aux fêtes de Pâques. Les Chrétiens fêtent la Résurrection du Christ à Pâques, les païens célébraient leur déesse Easter et la naissance de la nouvelle année. On offre des œufs, symbole de fertilité, et le lapin en chocolat constitue un élément palpable de la pérennité des symboles. A Pâques, son image est partout sur les emballages.
En ville, des lièvres ornent la façade de la Boucherie Sug.
Toutefois, le sobriquet des Haguenoviens, Sandhaas, c'est-à-dire lièvre ou lapin des sables, est sans rapport avec ces traditions ; il est à mettre en relation avec le sol sablonneux de la ville. Le Sandhaas est devenu la mascotte de Haguenau, on le rencontre partout.
En 1988, la jeune Chambre Economique de Haguenau et de sa région a créé une distinction, le Sandhaas d'Or, qui est décernée chaque année à des personnes méritantes dans les domaines économique, social ou culturel.
Le Sandhaas est médiatisé par des associations, les commerçants, des groupes folkloriques, et surtout par l'Association des Techniciens Supérieurs en Action Commerciale2 qui, depuis 1983, édite presque chaque année un fascicule tiré à 20 000 exemplaires sous ce nom.
Le Sandhaas authentifie des spécialités gastronomiques et a donné son nom à un orchestre et à un chemin de randonnée.Chaque année, le génie créateur des jardiniers de la ville fait renaître le Sandhaas en fleurs : ainsi, en 1998 sur un rond-point route de Bitche
ou en 2005 sur celui du parc de la gare.